En 1954, la défaite de la France a Dien Bien Phu marque la fin de sa domination coloniale en Indochine. Mais le Vietnam paie un lourd tribut des les accords de Geneve, signés en juillet, qui prévoient une partition censée durer deux ans. Au nord, les communistes du Viet Min forment un gouvernement. Le sud devient l'allié des États-Unis. Les Vietnamiens ont trois cents jours pour se décider mais un million d'entre eux migrent aussitôt vers le sud. A Hanoi, Hô Chi Minh, qui fait l'objet d'un culte de la personnalité, nationalise l'industrie et le commerce puis entreprend un vaste plan de rééducation de la bourgeoisie. Sous le prétexte d'une vaste réforme agraire, les grands propriétaires terriens sont pourchassés et souvent éliminés. Au sud, Ngo Dinh Diem, président de la nouvelle République du Vietnam, orchestre lui aussi une répression féroce contre les viet-congs, les rouges, ces milliers d'agents dormants communistes a qui Hô Chi Minh a demandé de ne pas remonter dans le nord.