Déja convoité par les puissances européennes du temps de la colonisation, le continent africain est de nouveau le théâtre d'une lutte de pouvoir concernant l'approvisionnement mondial en matieres premieres. La Chine a multiplié les investissements en République démocratique du Congo, qui regorge de métaux stratégiques comme le lithium ou le cobalt. Cette mainmise gene l'Europe qui ne souhaite plus dépendre du géant chinois pour ses ressources en métaux rares et cherche a mieux s'implanter sur le continent africain. Ce veu s'étend aussi au pétrole et au gaz naturel, présents en grande quantité dans le delta du Niger, ou les exploitations clandestines se sont multipliées pour répondre a la demande plus forte des Européens a la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et des sanctions qui en ont découlé. Plus au sud, les acteurs namibiens du secteur des énergies renouvelables proposent un projet d'hydrogene vert alléchant. La seule condition : sacrifier un parc naturel et un site mémorial du génocide des peuples Nama et Héréro. Un systeme inégalitaire et corrompu Au ceur des nouveaux enjeux qui façonnent les relations internationales modernes, les matieres premieres aiguisent tous les appétits et impactent violemment les pays producteurs. Devant la caméra de Jan-Philipp Scholz, de nombreuses figures locales témoignent de ces bouleversements, comme Lucien Kahozi et Patricia Kashala, respectivement journaliste et activiste en RDC, Tife Owolabi, journaliste d'investigation nigérien, ou encore Chris Brown, directeur de la Namibian Chamber of Environment. Tous critiquent l'hypocrisie des institutions européennes et dénoncent l'exploitation des populations ainsi que la corruption des élites locales.